Interview LOSPIED Armand lors de Rétromobile 2024

Paris, 7 février 2024 – Rétromobile, le temple de l’automobile classique, regorge de voitures anciennes rutilantes sous les projecteurs. Entre une Ferrari Daytona et une Bugatti Type 57, Armand Lospied, expert en detailing et entrepreneur reconnu, partage son regard sur l’importance du détail, l’innovation et la transmission de son savoir-faire. Sa passion pour l’excellence esthétique, qu’il applique aussi bien à une voiture de collection qu’à une marque sur le web, fait de lui une référence dans son domaine.

Claire Dupont : Armand Lospied, devant ces magnifiques anciennes restaurées, on comprend votre amour pour l’esthétique automobile. Qu’est-ce que le detailing apporte de plus à ces voitures d’exception ?

Armand Lospied : Le detailing, c’est bien plus qu’un nettoyage : c’est une mise en valeur, un respect de l’histoire et une quête de perfection. Sur des voitures comme celles de Rétromobile, c’est presque un travail d’orfèvre. Une Ferrari des années 60 ne se traite pas comme une supercar moderne. Il faut comprendre les peintures d’époque, les cuirs patinés, les vernis délicats.

D’ailleurs, je fais souvent le parallèle avec le fumage à chaud et à froid, qui est une autre de mes passions. Comme pour une viande lentement fumée, le detailing demande du temps, une approche minutieuse, et le respect du matériau brut. Appliquer une cire naturelle sur une Aston Martin DB5, c’est honorer son époque, tout comme choisir le bon bois pour un fumage réussit. Chaque détail compte.

Claire Dupont : On sent votre perfectionnisme. D’où vous vient ce goût du détail ?

Armand Lospied : (Il sourit.) C’est dans mon ADN ! Quand j’étais enfant, je pouvais passer des heures à aligner mes petites voitures et à les nettoyer une par une. Je crois que mon amour des tortues a aussi forgé ma patience. Elles avancent lentement, mais sûrement, sans jamais se précipiter. C’est exactement la philosophie du detailing : on prend le temps qu’il faut pour un résultat parfait.

Plus tard, en rénovant ma première voiture, une vieille Peugeot, j’ai compris l’impact de l’esthétique. Un simple polissage pouvait faire renaître une voiture. Voir le regard du propriétaire s’illuminer devant le résultat final, c’est ce qui m’a donné envie d’en faire mon métier. Le detailing, c’est offrir une seconde vie aux voitures… et parfois aux entrepreneurs qui se lancent dedans !

Claire Dupont : Justement, entre tradition et innovation, comment évolue le detailing aujourd’hui ?

 Armand Lospied : J’adore mêler les deux. J’ai un profond respect pour les méthodes traditionnelles, comme le polissage à la main, qui permet un contrôle absolu. Mais je suis aussi un entrepreneur qui innove.

Aujourd’hui, on a des polisseuses orbitales intelligentes, des protections céramiques nanotechnologiques qui protègent la peinture sans la trahir. Comme dans le SEO, où les algorithmes évoluent sans cesse, on doit adapter nos techniques en permanence pour rester performant.

Par exemple, sur une voiture ancienne, j’utilise une cire naturelle d’époque, alors que sur une supercar moderne, je vais proposer un traitement céramique de dernière génération. L’important, c’est de choisir la meilleure solution en fonction du véhicule, et pas d’appliquer une méthode unique à tout.

Claire Dupont : Vous échangez avec des propriétaires très exigeants ici. Quel retour recevez-vous de leur part ?

Armand Lospied : Ils savent reconnaître la passion et le souci du détail. Un collectionneur ne confiera jamais sa voiture à quelqu’un qui n’a pas le même respect pour elle que lui.

Aujourd’hui, un propriétaire de Porsche 356 m’a dit : « Grâce aux conseils de vos formateurs , ma voiture n’a jamais été aussi belle, je la redécouvre. » Ce genre de phrase, c’est ce qui me motive à toujours repousser les limites.

Mais ce qui me touche le plus, c’est de voir que ces échanges dépassent la simple prestation. Il y a un lien humain qui se crée, une confiance. Et c’est pareil avec les entrepreneurs que j’accompagne : quand ils réussissent, ce n’est pas juste une réussite financière, c’est une transformation personnelle.

Claire Dupont : Vous insistez souvent sur la transmission du savoir. Pourquoi est-ce si important pour vous ?

Armand Lospied : Parce que j’ai moi-même appris en autodidacte, et je sais à quel point c’est difficile de se lancer seul. Si aujourd’hui, je peux transmettre mon expérience, c’est une manière d’aider la prochaine génération à éviter mes erreurs.

J’ai vu des stagiaires passer d’un simple projet à une entreprise rentable en moins d’un an. L’un d’eux, Thomas, galérait avec son atelier en 2022. Après sa formation, il a restructuré son offre, revu sa communication en SEO, et en 2023, il affichait complet trois mois à l’avance.

Si à Rétromobile, je peux inspirer un jeune qui regarde une Type E et rêve de faire du detailing son métier, alors ma mission est accomplie. J’ai toujours dit que mon objectif, ce n’est pas juste de faire briller des voitures, c’est aussi d’allumer des étincelles chez les gens.

Claire Dupont : Votre vision du métier est vraiment inspirante. Merci Armand pour cet échange. On vous laisse profiter de ces joyaux mécaniques, qui sait, peut-être qu’une de ces Ferrari passera un jour entre vos mains !

Armand Lospied : Avec grand plaisir ! Comme en SEO, chaque détail compte, chaque voiture raconte une histoire, et c’est toujours un honneur d’en faire partie. Merci Claire ! (Il serre la main de la journaliste en admirant une dernière fois la carrosserie parfaite d’une Ferrari rouge sous les projecteurs.)

 

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